Jean-Claude MORATI est né à Ajaccio en 1944, rue Forcioli-Conti, ind'u san'Carlu, de Marius Jean MORATI de Casaglione (Cinarca) professeur agrégé des Sciences Naturelles, et de Françoise Jeanne Marie ALBERTOSI de Porri (Casinca).
Il a grandi bilingue, et, dès les petites classes, au lycée Fesch d'Ajaccio, la sixième notamment, où se faisaient les premiers contacts avec les internes venus des quatre coins de l'Ile, il se prit de passion pour sa langue maternelle, la langue corse.
Plus tard, étudiant à Marseille, la cité universitaire de Saint-Jérôme, lui fournit, à l'occasion des interminables week-end - aucun étudiant alors n'ayant de véhicule, et le centre-ville se situant fort loin -, un champ d'investigation et d'enquête sur tout ce qui faisait le tissu commun à chacun, de quelque région de Corse qu'il vienne, la Langue.
La langue corse, avec ses nuances, ses variations, non seulement d'accent, de prononciation, mais aussi de vocables ; l'amour du sol et le village, ses habitants, ses techniques, ses savoir-faire, ses côtés industrieux, son vocabulaire propre, et, bien évidemment, ce qui en fait tout le sel : les façons de parler, les tournures de langage, les proverbes, les expressions, les aphorismes, locutions, interjections...
Une fois l'ensemble, soigneusement noté, enrichi des connaissances acquises en campagne sur tout ce qui avait trait au monde rural, la cristallisation se fit, dans les premières années quatre-vingt.
Ses années d'universitaire - en acquérant une certaine maîtrise de la description précise, du détail juste et pertinent, de la retranscription graphique fidèle et avec la rédaction de son premier "Mémoire" de Diplôme d'Études Supérieures portant sur l' « Étude pétrographique des schistes cristallins et granites du Vallon de la Garde », à Grimaud, dans le Var - ont ouvert à l'auteur toutes les possibilités du champ d'écriture.
Après les observations et les levés précis de terrains, puis les analyses effectuées au Laboratoire de Pétrologie de la Faculté des Sciences de Saint-Jérôme, la rédaction, dans ses descriptions, puis dans ses hypothèses lui permirent d'affirmer, déjà, un style qui lui est propre, et qui ne s'est jamais démenti.
Puis, toujours très attiré par les Sciences de la Terre et particulièrement par la paléontologie humaine, Jean-Claude MORATI, C.A.P.E.S. des Sciences naturelles en poche, engage un cursus d'études en odontologie à la Faculté de Chirurgie Dentaire de Marseille, parallèlement à la préparation d'un D.E.A. d'Anthropologie à la Faculté des Sciences de Marseille. Dans le droit fil donc, l'Attestation d'Etudes Approfondies de Géologie des formations sédimentaires (A.E.A.) précéda le Diplôme d'Études Approfondies (D.E.A.), option Anthropologie, avec un mémoire relatif à l' « Étude comparative des arcades dentaires des Australopithèques », qu'il soutint juste après sa Thèse de Doctorat en Chirurgie Dentaire - avril 1975 - portant, elle, sur l' « Évolution du crâne et de la denture dans le rameau phylétique des Hominidés ».
Cette spécialisation donna lieu à une activité de recherche qui se concrétisa par une Thèse de Doctorat en Sciences Odontologiques sur une « Contribution à l'étude du rôle des endorphines en Pathologie dentaire », et par un grand nombre de travaux, de publications, d'articles, et d'ouvrages.
Chargé de cours à la Faculté de Médecine et d'Odontologie de Marseille, Jean-Claude MORATI a été dès lors, amené à conseiller des étudiants pour la préparation de leur Thèse d'exercice, et à participer de ce fait aux jurys de soutenance correspondants.
Toujours à l'écoute de ses jeunes compatriotes, étudiants, jeunes confrères, tous ont toujours loué son sens de l'écoute, sa disponibilité, ses connaissances, son enthousiasme et son verbe.
Ses recherches et l'enseignement d'entomologie médico-légale qu'il dispense alors dans le domaine de l'identification cranio-maxillo-faciale dans le cadre du Diplôme Universitaire d'Anthropologie et d'Odontologie Médico-Légale au sein du Laboratoire de Médecine Légale de la Faculté de Médecine de Marseille, lui valurent, avec P.F. PUECH et Coll. de participer au 115e Congrès National des Sociétés Savantes - en Avignon le 13 avril 1990 - où fut réalisée une Communication sur « Les images en Anthropologie légale », avec la « présentation du crâne de MOZART à travers une série d'analyses macro et microscopiques ».
Elles lui valurent également d'être requis comme expert non-inscrit en Biologie-Entomologie médico-légale en 2000, près le Tribunal de Grande Instance d'Aix-en-Provence. Désormais à la retraite, Jean-Claude MORATI s'est retiré dans son village de Casaglione, où il se consacre pleinement à l'écriture.